Laissez moi vous faire découvrir un artiste. La première chose à faire pour aborder la musique de Sopor Aeternus, c'est de surtout pas s'arrêter aux apparences. Oh si, si vous le découvrez ici pour la première fois, vous devez vous poser la même question que je me suis posée lorsque je l'ai découvert : mais quel genre de musique peut découler d'une telle créature ?
Là, c'est la bonne surprise.
Tout droit sorti d'une pièce sombre, torturé de mille tourments, Anna Varney nous sert un plat qui ne se révèle pas froid ... une musique gothique, néo-classique, burlesque, aux influences parfois médiévales ou électro, avec une voix qui joue sur son ambiguité d'hermaphrodite (réel ou psychologique ? nous ne le saurons jamais et peu importe), parfois haute en couleur ou prête à vous arracher une larme... une musique produite par une créature dont on penserait que la seule influence serait pourtant la douleur et l'admiration d'une nuit étoilée au fond d'un gouffre, enchainé en attendant la mort. C'est uniquement la danse de ses ombres, des vampires sortis de nul part qui viennent le délivrer et faire exprimer toutes ses angoisses.
Sa voix se fait grave ("If loneliness was all"), aïgue ("Varnitas vanitas... omnia vanitas") ou presque déchirée dans un sanglot ("No one is there").
Et j'avoue que les seuls CDs que j'ai sont "Dead Lovers' Sarabande" 1 et 2 bien qu'il parait que "La chambre des échos" soit son meilleur album. Cherchez pas à la Fnac, à moins d'un miracle, vous ne trouverez pas ses albums en magasin. Ah si j'en ai vu une fois un à Planet Saturn avec la moitié de la pochette censurée. Ses photos et artwork sont très soignés mais semblent tout droit sorti d'un film d'horreur vampirique.
Les vidéos ne sont pas terribles mais elles ont le mérite de vous faire découvrir quelques morceaux.